Wunderkind

Publié le par Jeanne

Wunderkind

Je viens de terminer le roman de Nikolaï Grozni, Wunderkind, et, si vous ne le connaissez pas déjà, je me suis dit qu'il fallait que je vous en parle car c'est un roman particulier.

D'emblée, je vous le dis, je n'ai pas accroché tout du long à la trame de Grozni. J'ai été étonnée, perplexe, un peu perdue bref des sentiments contradictoires oscillant entre l'envie de continuer, de voir où l'auteur voulait m'emmener et l'envie de bâcler ma lecture au plus vite.

Il faut dire que le roman de Grozni ne ressemble pas à grand chose déjà existant. A la fois par la trame que par l'écriture...

1988. Konstantin a 17 ans, il est un pianiste de génie et étudie au Conservatoire pour Enfants Prodiges de Sofia, en Bulgarie. Konstantin s'ennuie, a horreur du monde qui l'entoure, méprise ses enseignants tous pétris de la bonne conscience communiste dictée par Moscou. Lui ne veut vivre que pour sa musique quitte à se détruire pour empêcher ce monde adulte qu'il abhorre de s'approprier son talent. Dans une société cloisonnée, l'histoire de Konstantin nous montre une jeunesse perdue, éprise de liberté et enfermée dans un carcan étriqué.

Étouffant par le thème, le roman l'est également par le style de Grozni. Parfois haché, rapide comme si l'urgence de la vie rattrapait l'écriture, l'auteur ralentit parfois le rythme pour laisser le temps à l'ambiance stagnante de s'installer chez le lecteur.

Et c'est sans doute ce balancement entre angoisse et lenteur qui déroute. Le sentiment que l'auteur tourne autour du pot, que son héros est bien trop nombriliste et qu'il ne se passe finalement pas grand chose.

Pourtant, après quelques jours de repos, des événements me reviennent en mémoire, des sentiments divers, des réflexions sur la vie de Konstantin et de ces jeunes désillusionnés et je me dis qu'elle est là la réussite de Grozni : face à son roman, l'indifférence est impossible !

Allez, à vos pianos !

Publié dans Les pages tournent

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